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(1953)

Grand spécialiste de l’économie internationale, Paul Krugman, comme l’ensemble des néokeynésiens, s’appuie sur l’analyse de la concurrence imparfaite pour rectifier certaines des conclusions de l’analyse néoclassique orthodoxe.

Ainsi, il montre que l’existence de monopoles internationaux dans certaines branches (il prend l’exemple de l’aéronautique) peut justifier que certaines firmes s’appuient sur des subventions publiques nationales afin d’atteindre la taille critique, mais l’ensemble des acheteurs en tirent alors profit.

Un peu comme dans la théorie des jeux, le fonctionnement de la seule concurrence aboutit à un sous-optimum. De même, la mondialisation, en mettant en concurrence des nations aux dotations de facteurs très différentes, va amener celles qui ne sont plus compétitives dans une activité à se spécialiser dans d’autres : la mondialisation n’est pas génératrice de chômage, dès lors que les nations acceptent de jouer le jeu de la flexibilité, et le rôle de l’Etat consiste à en atténuer le coût social, non à freiner la flexibilité.

Il critique les politiques d’austérité appliquées en Europe, qu’il considère comme un danger très grave pour l’avenir de l’Europe, et reproche à François Hollande de persister dans ce genre de politique économique.

En revanche, Krugman n’a pas de mots assez durs pour stigmatiser les dérives financières, qui poussent à la spéculation internationale : s’il croit aux vertus du marché, il croit plus encore aux enchaînements déflationnistes que le marché peut provoquer lorsque l’absence de frein aux mouvements de change fait plonger certaines monnaies.

http://www.alternatives-economiques.fr/paul-krugman_fr_art_222_27811.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Krugman

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